Après avoir rapproché le bateau à Pornichet la semaine passée, ce week-end on rentre le bateau à sa maison, un peu plus haut dans le Morbihan, et pour l’occasion, c’est toute ma petite famille que j’ai à bord pour une première vraie grande navigation.
Le temps est clément, le vent juste comme il faut, le soleil est présent, mais on sent qu’on est en septembre sur l’eau : c’est frais. La météo nous donnait un vent de Nord jusqu’à 14h, tournant à l’ouest le reste de l’après midi. Finalement on aura tout fait avec un vent d’ouest qui nous fera débuter la navigation avec quelques bords de près que je décide de faire longs, pour ne pas multiplier les manoeuvres. Il nous faudra 4h pour déborder la pointe du Croisic, bien plus que ce que j’aurais voulu, mais l’ambiance est bonne à bord, les petits trouvent ça long mais ça rigole bien.
(Photos de mon épouse sur ce billet)
On filera tout du long à plus de 4 noeuds, avec une pointe à 5,7 noeuds sur l’eau (6,7 sur le fond), c’est dynamique et la mer est belle, ça ne secouera pas tellement, sauf à l’approche de l’estuaire de la Vilaine, où la houle se lève et le soleil se cache derrière les nuages. En arrivant à Arzal, on voit le feu de l’écluse passer au rouge, et on décide de passer la nuit sur le ponton d’attente et de passer l’écluse le dimanche matin.
Dimanche matin, petit déjeuner à bord et on fini par quitter le ponton d’attente pour se diriger vers l’écluse, petit stop sur le ponton qui suit les portes de l’écluse, les portes s’ouvrent très rapidement, et on sera les premiers à passer.
Surprise : pas d’éclusier. Je décide de me mettre à tribord, là même où j’avais passé l’écluse la première fois. Un voisin du ponton d’attente se place à notre babord, et un régatier seul à bord derrière nous (et moi d’apprécier la performance : je suis pas près à passer l’écluse seul à bord !). Peu de monde, ça change des éclusages estivaux. Les portes s’ouvrent, je démarre le moteur, on largue les amarres, et… plus de moteur. Ca faisait longtemps (et c’est tant mieux) que le moteur ne s’était pas rappelé à notre bon souvenir. Du coup le bateau parti avec suffisamment d’erre pour quitter le bord, mais pas assez pour rester manoeuvrant fait un peu n’importe quoi, et moi un peu dans la panique, je cherche avant tout à relancer le moteur, dos à la route. L’éclusier me rappelle à l’ordre, on finit par agripper notre voisin, et par relancer ce moteur qui repart assez facilement.
Pfou ! Et pourtant jusque là tout se passait si bien :/
Sorti de l’écluse, on me hèle une première fois : « un bout à l’eau ! ». Zut, mon amarre qui traîne… Puis une seconde fois : « on a le même bateau ! », et en effet c’était un autre Edel 4 que je voyais, petite manoeuvre pour discuter rapidement avec le collègue qui prenait l’écluse en sens inverse, on va essayer de se retrouver pour partager bière, expérience, trucs et astuces.
Et puis, manoeuvre pour aborder notre place de port, où je mettrai un grand coup de marche avant au lieu de la marche arrière. Pas de mal sauf à l’amour propre.