Où il est question de barbecue sur l’eau et d’un super mouillage !
L’histoire commence en fin d’année dernière, un couple d’amis se marie et un tirage au sort me désigne grilladin en charge d’offrir un barbecue en juillet aux mariés. Je me voyais mal faire ça dans mon appart de centre-ville, en revanche, sur le bateau ça devenait encore plus amusant. Je m’étais alors renseigné sur les barbecues pour bateau, mais le prix du barbecue, et plus encore le prix du support (une pauvre tige en inox à-une-centaine-d’euro,-pour-qui-nous-prend-t-on ?) m’avaient fait chercher autre chose. Et au dernier moment, je me suis souvenu de mes années japonaises, des restaurants de yakiniku et des barbecues coréens chez ma belle-famille. Mon épouse avait trouvé une plaque de cuisson qui s’adaptait très bien à notre gaz de table qu’on avait essayé par deux reprises lors de notre dernière sortie sur Piriac.
Mon plan se déroulait sans accroc (j’adore ça), il ne restait plus qu’à le mettre à exécution en conditions réelles…
Samedi matin, je prend mes hôtes qui savaient qu’on ferait un barbecue ensemble, mais sans savoir où (ils s’en doutaient un peu visiblement). Un peu de route, on arrive au port d’Arzal et au bateau que les filles (la mariée et son témoin) découvrent, le mari lui m’avait aidé à la pose de l’antifouling mais le découvre cette fois ci sur l’eau.
Très vite on décolle du ponton, et on déroule le génois pour un peu de vent arrière pas super dynamique sur la Vilaine. Le mouillage auquel je pensais semble pris, je vois un mât mais il ne reste pas. Le bateau sort de la passe et il s’agit du Morwenna, si lui y va, avec mes 0.60cm de tirant d’eau je dois pouvoir y aller aussi… c’est ainsi qu’on découvre ce petit affluent de la vilaine, qui est extrêmement sympathique et cale 1.50m d’eau un peu partout.
C’est aussi mon premier mouillage (eh oui !), et pour l’occasion, je sors mes deux ancres une à l’avant et une à l’arrière pour nous tenir à distance de la berge. Le fond est de vase, mais avec aussi peu d’eau et un vent qui se lève un peu, je devrai m’occuper du bateau à quelques reprises pendant le repas. La prochaine fois, je mouillerai bien plus au milieu du cours d’eau.
Je sors le barbecue, ma viande marinée, ça fume et ça sent bon sans doute à des kilomètres… On voit débouler trois gars sur une petite vedette à moteur, eux aussi viennent pour casser la croute, on discutera un peu, ils se demandent si ils ne passeraient pas l’écluse pour aller voir en mer comment c’est. Je crois que ce que je leur dit qui se voulait rassurant ne l’est pas tant que ça :)
A bord on mange, on picole un peu, on discute, et un coup de vent nous rapproche dangereusement du bord, je sors pour remettre le mouillage en place, et en profite pour perdre mes lunettes à l’eau. Je savais qu’il me fallait une épuisette. Les voisins disent qu’elle est bonne, je la trouve surtout boueuse, on n’y voit pas à 20cm, et me mettre en slip devant mes invitées me branche moyen. Tant pis de toutes façon je devais les faire refaire mes lunettes.
Un canoë passe avec deux filles identifiées comme étant hollandaises et à bord, on a beaucoup à raconter sur les hollandaises ;) Et sans y chercher de rapport, les trois gars démarrent et s’en vont.
L’heure du café arrive, et plutôt que mon café en poudre je propose de pousser à la Roche Bernard et de le prendre en terrasse, ce qui emporte l’adhésion de tous. On se prépare à décoller, on pousse le moteur, il tourne, le régime est bon mais j’ai très peu de propulsion, ça fait du bouillon pas mal derrière mais ça ne pousse pas… du coup changement de programme, on pointe sur Arzal, et on sort la grand voile pour des bords de près avec peu de vent et peu d’espace. Quelques aides du moteur (démarre au quart de tour, sisi !) seront nécessaires pour des virements qui refusent un peu de passer, et au troisième lancer pour éviter encore une fois la Vedette Jaune (ça tourne leur affaire !), la poussée est redevenue tout à fait normale. J’ai un peu le sentiment d’avoir planté l’hélice dans la vase… ce qui me surprend car j’avais sondé le fond à plusieurs endroits et n’avais pas eu le sentiment de risquer toucher nulle part… mais c’est encore l’hypothèse qui me semble la plus probable.
De retour au ponton le bateau est plein de boue remontée par l’ancre, je sors mon tuyau d’arrosage, ce qui fait bien marrer mon copain qui a l’air de me trouver un peu maniaque :)
Le temps de ranger, d’attendre que l’écluse nous permette de passer de l’autre côté en voiture, il sera déjà un peu tard, mais on a juste le temps d’une petite bière en terrasse… sa petite soeur sera prise de retour à Nantes !
[…] de viande à griller pour tester notre barbecue coréen tout neuf. C’est que j’ai d’autres projets prévus de longue date autour du bateau et du barbecue, mais, chut… c’est secret ! Le […]