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Rencontre avec les brios

On avait rendez-vous avec le Brios à l’entrée du Golfe le dimanche vers 13h. On prend notre temps au Crouesty. Je passe à la capitainerie (qui a encore mon bateau dans ses fichiers, c’est vrai qu’il a été ici autrefois). On profite de la douche mais j’oublie ma serviette au bateau, la loose. Pascal achète du pain pour la journée. On largue les amarres un peu avant midi et on se met en route avec un petit vent d’est.

Je reçois sur l’eau un appel de Patrice, organisateur en chef de la flottille qui me dit d’attendre avant de passer Port Navalo, on est à l’étale de pleine mer avec un gros coefficient, il faut attendre au moins 1h30 avant que le flux ne s’inverse. On sera trois voiliers à tenter le coup néanmoins. Un seul parviendra à passer, nous sommes sous voile et au moteur pleine balle, on parvient à se déplacer latéralement, mais on ne progresse pas d’un pouce. Je décide alors de faire demi-tour, et on jette l’ancre sur la petite plage de Port Navalo. On casse une petite croute à bord en attendant une heure plus propice au passage. L’heure venue, on décolle et on se place dans le flux qui s’est inversé et on se prend un petit grain sur le coin du nez.

C’est ma première fois à naviguer avec le courant, et c’est une expérience très étonnante. Pascal mon équipier qui a plus d’expérience que moi dans le Golfe dirige la manoeuvre en essayant de virer avant de tomber dans les contre-courants. Je suis à la barre et sans l’avis de mon équipier, je virerais à tout instant, voir les cailloux s’approcher à quelques mètres, et décider de ne pas changer de bord, attendre que le courant nous fasse passer la pointe, c’est inédit pour moi. Par endroits, l’eau bouillonne bruyamment, à d’autres endroits, elle se lisse en un miroir dépoli. Mes premiers bords dans le Golfe furent une expérience véritablement surprenante, et je me vois y revenir avec plaisir ! Et puis, le Golfe, c’est un plan d’eau rêvé : des îlots partout, c’est absolument magnifique.

[vidéo en préparation]

Il y a un peu partout des vieux gréements, Pascal mon équipier, les connait tous par leur petit nom, en connaît l’histoire et la fonction, certains ont même été restaurés par des copains.

Nouveau coup de fil de Patrice qui vient à notre rencontre avec Sébastien, tous deux en solo sur leurs Brios. On les sent très à l’aise sur leurs embarcations qui semblent bien plus légères que mon Edel. Ils nous distanceront en un rien de temps, si bien qu’on finira par chercher à les rattraper au moteur. On pointe notre étrave sur ce qui ressemble à leur bateau, ce sont des Brios mais pas les leurs. Un peu plus tard, je comprendrai que c’est le reste de la flottille : Lionel, Didier et Paul. Il y a un tout petit air pas vraiment suffisant pour déhaler l’Edel, les Brios plus petits, plus légers, avec des voiles neuves s’en sortent mieux que nous.

En discutant avec Sébastien quelques jours plus tard, j’apprendrai qu’il y a des liens familiaux entre lui Patrice et Lionel. Mais je ne suis pas très fort pour comprendre ces choses là. Je me demande toujours qui est la belle soeur de qui :)

On prendra un coffre devant l’Île d’Arz, Patrice fera le taxi en cherchant les équipages pour nous emmener sur l’Île. On a le projet de boire un coup, mais sitôt arrivés, l’alarme incendie résonne dans l’hôtel qui – un peu en panique – ne nous recevra pas. Décidément, on ne veut pas beaucoup de nous dans le Morbihan :)

On mettra deux bateaux à couple pour prendre cet apéro sous un ciel très menaçant, cotonneux, zébré d’éclairs qui impressionnera chacun d’entre nous. C’est beau, très beau mais ça n’inspire rien de bon. Le premier épisode orageux passe au loin, le second en revanche nous passe bien dessus et nous fera regagner nos embarcations pour la nuit.

Les stats du jour :
5h30 de navigation pour environ 12 milles parcourus, une pointe à 8 noeuds qui n’est pas du tout représentative de cette journée très tranquille. Trois traces car le courant qui nous a retenu a fait penser à Sailing Log qu’on était arrêté.

Un Commentaire

  1. didier didier

    et les éclairs au dessus des mats fichaient un peu la trouille, malgré que l’on ait dérivé le mât dans l’eau avec la chaine entourant le pied de mat et plogeant dans l’eau
    didier

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