C’est notre dernier jour en commun. Demain on reprend la route de Pornichet et on quitte nos amis. En début de semaine, on imaginait pour cette journée une petite nav en mode régate, mais le vent ou plutôt son absence fait qu’on prendra l’option repas pris sur un mouillage à Houat, avant de filer vers le Crouesty.
Il y avait pourtant un peu d’air au port de Belle-Île au moment de décoller, mais comme la veille il disparaîtra vite et nous fera évoluer au moteur.
Comme la veille, on tente notre chance à la pêche à la traine, mais ça ne marche pas tous les jours. On rejoindra en bons derniers les Brios sur la plage où on pensait mouiller, mais la houle y est un peu prononcée, alors on va chercher la plage d’à côté. On mouillera très près de nos voisins pour pouvoir se mettre à couple le temps de l’apéro. Et ça, je ne pensais pas que c’était possible :)
Je profite de l’apéro pour discuter un brin avec Lionel. Il est chaudronnier, et j’ai toujours voulu savoir souder. Il est très rassurant : « Souder ce n’est pas compliqué : il y a souder et être soudeur ». Je lui demande aussi quelques conseils sur un prochain chantier sur mon bateau : le remplacement de la dérive. Il me recommande de faire la découpe moi même à la meuleuse, plus que de partir sur de la découpe numérique. Sauf si je trouvais une boite qui peut faire cette découpe en même temps qu’une autre, sur les chutes. Pascal ajoute qu’il connaît une boite qui pourrait m’avoir la matière première. Ok, je note tout ça pour cet hiver. Probablement.
Le vent se lève sur l’heure du déjeuner, et comme on ne veut pas laisser passer notre chance, on avale notre repas rapidement pour repartir aussi vite que possible enrouler la Vieille, un rocher en face du port de Houat avant de revenir sur Le Crouesty. On n’est pas les mieux placés sur la ligne de départ, et Pascal m’annonce un pare-battage à l’eau qu’on tentera d’aller repêcher. On se dit avec mon équipier que ce pourrait-être une des distractions de Didier. On est mauvaise langue, s’il s’agit bien d’un pare battage, celui ci marque un casier de pêcheur, on le laisse sur place et on tente de raccrocher les wagons.
[Vidéo en préparation]
Oui, mais les wagons filent à toute allure devant nous. On ne les rattrape que lorsqu’ils font demi-tour pour venir nous chercher. Je pensais avant cette rencontre avoir un bateau assez vif, je me dis maintenant que je dois trouver comment améliorer ça. J’ai un an pour le faire avant de me frotter à nouveau aux Brios :)
Les stats du jour :
9 milles au moteur entre Belle-Île et Houat suivies de 10 milles entre Houat et le Crouesty en moins de 2 heures.
Arrivés au Crouesty, on essaye de contacter le port qui ne répond ni sur la VHF ni au téléphone. On se placera donc où on trouve de la place, et tous à couple.
Ça fait une belle colonne de petits bateaux qui ont tendance à vouloir embrasser les bateaux devant et derrière. Et vu le prix supposé de ces bateaux voisins, on cherche à se l’éviter. On passe une haussière sur un bateau devant nous, puis sur un bateau derrière nous pour le moment où le courant de marée s’inversera.
Un anglais en surgit, refuse qu’on s’accroche à lui et nous demande d’aller nous placer ailleurs. Le ton monte un petit moment, on essaye d’obtenir l’arbitrage du port qui ne répond toujours pas et il n’y a pas vraiment de place ailleurs. Il veut partir à 7h30 le lendemain matin, et après quelques discussions, on décide de se lever avec lui quand il refait une apparition beaucoup plus agréable que la première. Il explique sa première réaction : son bateau est lourd, difficile à manoeuvrer et il ne voulait pas risquer arracher un de nos moteurs hors bords. Il nous remercie de notre réveil plus matinal que prévu et accepte même qu’on passe notre haussière sur son taquet.
S’en suit comme il se doit un petit apéro où il est question de la prochaine Barabar. J’essaye maladroitement et in extremis de placer un peu de Just-Higgins, mais la qualité de ma connexion mettra un terme très rapide à la tentative… On se couche tôt. Le lendemain, on se lèvera tôt.
Super ce reportage sur le rassemblement, beau boulot , j’attend la video de clôture avec impatience.
Même si le manque de vent a été de la parties, la journées avaient l’air plutôt sympas !
Merci Erwan, oui, on n’a pas toujours eu le temps qu’on aurait pu souhaiter. Mais il faut aussi relativiser et voir la chance qu’on a eu d’être là à ce moment là, alors que mes collègues trimaient comme des dingues au bureau :) On ne peut rien regretter ! Il me reste un billet et je m’attaque ensuite au montage des vidéos, ça peut prendre un peu de temps, je ferai une annonce sur le forum quand tout sera bouclé (mais je préviens que ça peut arriver tardivement)… Dans l’intervalle, je mettrai peut-être le derush en ligne. A très bientôt, et j’espère sur l’eau l’an prochain !