Après ce lundi improvisé, la saison se termine magnifiquement avec ce week-end en deux sorties.
Le samedi c’est avec mon neveu qu’on se rend à Pornichet. En début de semaine on nous annonçait un avis de grand frais au large qui s’est en cours de route transformé en un « un noeud avec rafales à 5 par temps brumeux ». Ça fait peu de vent mais ça ne décourage pas mon neveu qui est prêt à tout pour faire du bateau :).
Arrivé au port, on remonte les voiles et le safran stockés dans le carré, et comme on n’y voit pas à 20 mètres, je propose de prendre le déjeuner au port avant de partir. Un voisin grimpe en haut de son mat et prépare son bateau pour l’hiver. On prend le temps de discuter de ses projets de navigation et lever le voile sur ses doutes. Le brouillard en revanche tarde à se lever, mais vers 14h on commence à voir le soleil mollement percer dans le ciel et on quitte le ponton avec les quelques régatiers du jour.
On établit très vite les voiles mais la pétole est bien installée et on a tout le loisir de profiter de cette mer toute vêtue d’argent. Les régatiers eux tournent autour de bouées disposées dans l’espace d’un mouchoir de poche.
[vidéo en préparation]
Vient logiquement le temps de mon projet secret pour cette journée : établir à mon tour et sur mon voilier ce spi qui prend l’humidité dans la cabine avant. Vu les conditions, je ne prends absolument aucun risque. Je l’avais déjà déployé dans mon salon, je sais qu’il est – presque – aux couleurs rastafari, et assez vite il s’élève et mine de rien dessine de jolies ondulations dans notre sillage. Il semblerait qu’on ait même atteint les 3 noeuds grace à lui !
Et puis le vent qui n’était déjà pas trop là décide de partir voir ailleurs. On tente bien d’atteindre les bouées du chenal, mais on fera demi tour au moteur pour rentrer avant le coucher de soleil. Un homme sur son stand up paddle lui en revient. Petit exercice volontairement improvisé d’homme à la mer, c’est mon neveu à la barre, on récupère notre pare-battage avant qu’il ne se noie et sous le regard bienveillant de la SNCM qui croisait un peu plus loin. Ouf !
On arrive au port sous des lumières de carte postales et je laisse la barre à mon neveu. Ce qui me permet de découvrir ce que c’est que de poser le pied sur le catway avec mon amarre en main.
Et comme j’ai mis le spi à l’eau en l’affalant (c’est que ça fait du volume à ranger dans un si petit sac), on l’étend jusqu’au moment de rentrer. Demain sera un autre jour…
Toute petite journée : 3,6 milles nautiques, en 4h, pointe à 3 noeuds sous voile.