La flottille est terminée, son récit également et j’ai du retard dans celui de mes aventures nautiques.
On remonte ainsi au samedi 9 juin, juste une semaine après le retour à Arzal. On est à Pornichet avec mon neveu et on quitte le port pour trouver une mer d’huile.
On ne se décourage pas pour autant, et on coupe le moteur à quelques encablures du remblais et de ses empilement de roches. On avance quand même un peu, entre 1 et 3 noeuds jusqu’à dépasser les bouées de chenal des Troves. Evidemment j’ai beaucoup à raconter sur la semaine passée sur l’eau et la découverte de ce que c’est que d’être sur un bateau qui marche vite et bien (qu’est-ce que ce sera le jour où on m’invitera sur un Pogo, un multi ou un bateau conçu pour la vitesse) ! Il n’y a pas beaucoup de monde sur l’eau, la météo est à l’orage un peu partout, et si nous sommes sous un grand soleil, les nuages s’amoncellent tout le long de la côte. Peu de temps après avoir dépassé le chenal, le vent forcit progressivement jusqu’à devenir très amusant.
On se dirige vers l’Ile Percée et le Grand Charpentier qu’on contournera aujourd’hui (la dernière fois, on n’avait pas réussit – mais de peu – à aller en faire le tour). Il y a de la houle qui s’écrase sur la base du phare. Ce ne sont pas les images qu’on a l’habitude de voir à la TV de vagues gigantesques qui engloutissent le bâtiment, mais à notre échelle, c’est déjà sympa et impressionnant. On rentre en passant entre les rangées de cailloux qui entourent le passage : Grand Charpentier, Petit Charpentier, Le Caillou, Percée, La Vieille, Les Fromentières, Baguenaud, Les Oreaux, autant de dangers que je commence petit à petit à localiser sans carte. On alterne avec mon neveu au rappel, ce n’est pas tellement nécessaire, mais l’expérience de la semaine passée se prolonge un petit peu aujourd’hui.
A Nantes, on apprendra que ça a été le déluge pendant l’après midi.
Journée à 15,2 milles parcourus,
3,8 noeuds de moyenne sur le fond
Passe la fête de la musique, lors de laquelle je perdrai mon portefeuille (tous mes papiers et moyens de paiement, petite galère), mais dès le lendemain je reçois mon panneau solaire et mon régulateur. C’est en famille qu’on dort à Pornichet le soir même pour voir comment tout ça se présente et prendre les mesures qu’il me manque. On arrive tardivement et je décide de faire ce que j’ai toujours voulu faire sans trop oser le proposer : partir au moment où le soleil se couche pour le voir descendre sur l’eau.
Et c’est un moment privilégié ! Qui plus est on a du vent, mais une mer plate, de quoi ajouter à la magie du moment. On avance sous génois seul, histoire de pas s’embêter avec les manoeuvres, de toute façon, on ne veut surtout pas aller trop vite ! On ira au milieu de la baie avant de faire route retour pile au moment où le disque solaire passe sous l’horizon.
C’est le moment aussi où les couleurs changent pour passer par l’orange, le rose, le bleu et toutes les teintes. Les ridules sur l’eau scintillent, je ne regrette pas ma sortie ! L’arrivée au port est magistrale, un ketch de belle taille a toute sa mâture éclairée, le reste des bateaux se dessine à l’encre de chine sur une ciel encore lumineux.
Le lendemain, je prends les mesures dont j’ai besoin, prévoit de bricoler un peu d’électricité à bord mais finalement passerai la journée sur la plage à jouer au cerf-volant avec ma fille (en fait un peu plus qu’elle).
Changement de jour et d’ambiance : le 28 juin, c’est journée de détente pour le bureau, on emmène nos gars à Pont Caffino faire du Canoé-kayak sur La Maine.
Le 7 juillet, je retourne à Pornichet avec mon neveu et avec pour objectif de pratiquer le mouillage et voire ce que vaut ma seconde ligne. N’ayant plus de permis (suite à la perte de mes papiers), je m’inquiète de ne pas pouvoir louer facilement de voiture pour nos vacances en fin de mois à Noirmoutier. On envisage du coup de partir en bateau et possiblement de mouiller sur la plage des Sableaux, devant notre camping. Le mouillage ne me semble pas évident, je préfères me préparer : la zone assèche largement, et il y a des centaines de bateaux sur des coffres non officiels. Je fais un détour par le ship du port pour me faire un Orin et deux-trois autres bricoles. Mon neveu aura pris de l’avance sur moi, et quand j’arrive, le moteur est lancé et le bateau me semble prêt à partir. On quitte le ponton, passe devant la station de carburant, s’engage dans l’étroite sortie du port et… plus de moteur, car plus d’essence. En jouant sur la réserve de la nourrisse, on se dégage de là, mais j’aurais du vérifier par moi même :) J’ai un bidon de 10l qui est plein, et que je transvaserai sur l’eau.
On arrive devant les Evens un peu avant 11h30, et le mouillage est pratiquement vide ! Pour autant, je jetterai l’ancre un peu trop loin encore cette fois ci et on se fera un peu secouer. C’est comme ça qu’on apprend :) Je mouille tout la chaîne avec mon orin orange fluo tout neuf bien visible devant moi. Mais ça n’empêchera pas deux bateaux moteurs de venir se mettre beaucoup trop près de moi, bien plus prêt que ne l’est mon orin bien visible (je l’ai déjà dit). Mais on a fini de manger et le vent se lève, on a des fourmis dans les écoutes. On s’extirpe de là et on ira faire un tour des Evens assez large sous un vent fort plaisant.
[Vidéo en préparation]
Mon neveu ira s’installer sur la plage avant sur les bords de près, c’est comme ça que le bateau semble se comporter le mieux à ces allures.
Le lendemain, je reviens à Pornichet avec mon copain Ludo. On aura toute la journée le même vent que l’après midi la veille : idéal ! Suffisamment fort pour avancer, suffisamment léger pour manoeuvrer en solitaire sans forcer ni galérer avec un bateau trop ardent.
Le programme de la journée sera le même que la veille : prendre un mouillage aux Evens, cette fois ci, bien plus près du bord, et sans trop de clapot, cette fois ci encore avec des moteurs qui viennent se caler beaucoup trop près. Ludo ira se baigner à plusieurs reprises. Il me donne envie, mais j’attends par principe le 14 juillet pour le faire ;) Comme la veille, Ludo, ira faire contrepoids à l’avant, et prétend s’être « presque » endormi.
Le soir, j’ai répétition et je retrouve mon portefeuille au fond du sac à baguettes du batteur ! Tout ça pour ça !
tres belles photos,d’autant que je ne connais pas du tout cette région
est-ce que tu reçois bien ces commentaires?
Bonjour Didier, merci de tes encouragements :) Et oui oui, je reçois bien les commentaires :)
Je me faisait la même reflexion sur les photos……tres jolis photo du couché de soleil
Merci Erwan, un coucher/lever de soleil, c’est de toutes façon magique, le photographe n’a pas beaucoup de mérite avec ce genre de photos :) Mais merci quand même.