Aujourd’hui j’ai appris un nouveau mot qui vient enrichir mon lexique de marin. Je connaissait l’objet, mais n’avais jamais cherché à lui donner un patronyme. Goupille percée, tel est son nom !
Aujourd’hui, je prépare le remâtage qui aura lieu le week-end prochain.
Première étape : nettoyer le mât de ses mousses : brosse, brosse à dent, gants mappa tous neufs et eau chaude. Rien de bien sorcier. Première étape bis : présenter la nouvelle girouette qui viendra en lieu et place de l’ancienne qui s’était prise pour une hélice d’avion et avait mal tourné (tout en blague aujourd’hui). Pour éviter le même sort à la nouvelle, j’ai décidé de ne la fixer qu’au dernier moment.
J’en ai aussi profité pour cartographier l’ensemble du mat, il me manquait toujours une photo quand je cherchais un truc à la maison le concernant, je pense que cette fois ci, j’ai des photos de tout (si ça peut servir, je les publie ici). Et j’ai aussi trouvé sur EdelVoilier un plan du mât super cool mais qui ressemble pas totalement au mien.
La seconde étape consistait à s’assurer que dimanche, on pourra remâter sans soucis. Bien, allons y avec méthode, je présente le hauban babord à la cadène qui doit l’accueillir. Et là : deux Mamans, mais pas de Papa (quelle époque !). Mince, zut, où ai-je mis le machin à goupille qui permet d’associer les deux…
Retournement de carré, je sors tout (sous la pluie), j’ouvre toutes les boites, regarde dans tous les tiroirs, tous les coffres, je ne trouve nulle part les machins à goupille.
Je me souviens qu’en démâtant on les avait rangé dans le bateau en se disant « ici au moins on les retrouvera ». Et puis on était tombé dessus totalement par hasard, en se disant que « si on les avait cherchés, on ne les aurait jamais trouvés ». On les avait déplacés à nouveau, pour un endroit vraiment évident, oui, mais alors où…
Un peu stressé de voir le matage compromis, je me rends à la boutique du chantier (quelle chance au passage d’avoir un petit ship sur le chantier), et commence par demander comment s’appelle ce machin à goupille qui… Apparemment, je n’étais pas le seul à ne pas en connaître le nom à ces petits machins là, mais après consultation d’un gros catalogue d’accastillage, la lumière apparaît : je ne mets plus la main sur mes goupilles percées.
Voilà.
Ca peut se commander (en quantité industrielles), mais on serait de toutes façons hors délais. La solution de rechange qui me fut proposée fut de remplacer ces goupilles par des boulons. Nouvel aller-retour sur le bateau pour en estimer la taille, et cette solution temporaire marche super. Du temporaire qui durera peut-être (même si ce soir je trouve dans tous les coins du web des goupilles percées qui portent aussi parfois le nom d’axe inox)… Et sitôt la solution trouvée, le soleil a fait son apparition.
Bon, paré pour un matage ce week-end, avec en plus quelques spectateurs.