Aujourd’hui, on remâte le bateau, toujours avec la méthode Henri, et avec l’aide de mon pote Arnaud (merci Arnaud !) ainsi que de celle d’un tout nouveau propriétaire d’Edel 4 et de son vendeur (merci à vous deux !). Et si le démâtage avait pris l’après midi (c’était ma première expérience avec ce genre d’activité dominicale), le remâtage a été bouclé en à peine plus d’une heure. Belle perf’ !
Première étape : 13h30, présenter le sabot au pied de mât. C’est le plus physique, il faut déplacer le mât vers l’arrière du bateau, et plus ça va, plus c’est lourd, à la fin le mât à même tendance à se soulever par l’avant, il y a plus de poids à l’arrière qu’à l’avant de la chaise, chaise dont la rigidité m’inquiète toujours un peu. Un voisin de chantier manifestement inquiet lui aussi nous propose son aide : merci, on gère (ou du moins on le prétend) !
Seconde étape : sécuriser les mouvements latéraux lors du levage du mât avec la méthode Henri. C’est sans doute la partie la plus longue. Le haubans et galhaubans arrières, le pataras sont en place, j’avais préparé le mâtage mercredi.
Troisième étape : installer le palan de GV sur le tangon, rien de vraiment compliqué, sauf le démêlage de l’écoute qui était sens dessus-dessous.
Quatrième étape : on lève ! Pascal qui venait pour voir comment on pouvait mâter seul un Edel est arrivé ici à point nommé pour nous donner un coup de main (car oui, c’est sans doute possible seul, mais à deux ou trois ou quatre, c’est d’autant mieux). Bernard est arrivé peu de temps après à la rescousse, pour distiller son savoir et son savoir faire.
En aparté : Bernard me l’avait dit mais je l’avais oublié, plutôt que de faire un noeud dans l’axe du point de rotation du mât, une poulie avec un renvoi du hauban provisoire sur le winch permet de resserrer ce lien lorsque la tension diminue en cours de levage. Je le note pour la prochaine fois.
Evidemment, à chacune de ces étape, il y a toujours un bout, un hauban ou un mousqueton qui passe où il ne faudrait pas, qui nous oblige à refaire, ruser, user d’intelligence ou de force face à la stupidité des lois de l’entropie : sortir la gaffe pour tenter de récupérer la drisse qui nous servira à tirer le haut du mât et qui fait une boucle 10cm plus loin que le bout de la gaffe, jouer au lasso pour rapprocher la boucle, demonter puis remonter un hauban, bref, on en bave pour des conneries, mais à la fin, c’est nous qu’on gagne !
Cinquième étape : 14h30, je sors les bières, et fais un bide, il fait froid, paraît-il. Dommage, je n’ai plus de gaz pour un café, pas de café non plus.
Et puis, Bernard autour de mon bateau, dessus, dessous, plein de ressources, il connaît l’Edel par cœur. Merci pour tout ces conseils (yapluka) !
Merci les amis !